CHARLES KAMDEM : « NOTRE OBJECTIF EST CLAIR, ALLEZ EN COUPE DU MONDE FRANCE 2018. »
Le Cameroun se prépare à affronter la Sierra Leone, pour le compte du 2e tour éliminatoire de la coupe du monde des moins de 20 ans qui aura lieu en 2018 en France. Les Lionnes U20 continuent à se préparer pour ce match qui se tiendra le 5 novembre en Sierra Leone. Le sélectionneur des Lionnes U20 Charles Kamdem, nous parle de ce grand rendez vous à venir.
Qui est le coach Charles Kamdem ?
Je suis professeur d’éducation physique et sportive et enseignant à l’Institut Nationale de la Jeunesse et des sports. Entraineur nationale depuis pratiquement, 2003. Entre 2003 et 2007, j’ai eu un break parce que j’ai été légèrement mis de côté parce qu’il fallait que j’aille poursuivre ma formation en France. Bon dès que je suis revenu, CARL ENOW qui était mon adjoint a continué la mission et l’avait fait d’une très belle manière. Comme il ne fallait pas casser ce qu’il était entrain de faire, on m’a remis chez les juniors, où je suis jusqu’à présent. Et il faut aussi dire que la première coupe d’Afrique des filles en 2004 qui sont arrivées pour la première fois en finale, c’était sous mon COACHING.
En 2003, nous avons joué les jeux africains d’Abuja où nous avons eu une médaille de bronze. Et en 2004, on était vice champion d’Afrique pour la première fois.
Alors quel type de groupe avez-vous mis sur pied, pour affronter la Sierra Leone ?
Je crois que c’est un groupe performent, un groupe qui a faim des victoires. Un groupe qui veut absolument représenter le Cameroun à la prochaine coupe du monde. Un groupe qui n’entend pas perdre les matchs, un groupe qui défend jusqu’au bout de ses possibilités. Voilà le type de groupe que nous avons mis sur pied.
Dans quelles conditions avez-vous effectué cette préparation ?
Nous faisons avec les difficultés que nous rencontrons sur le terrain. Ça n’a pas été facile, mais nous allons continuer de travailler malgré les difficultés que nous rencontrons. Mais ce n’est pas un problème, on fait tout pour travailler et produire des résultats à l’extérieur.
Quel est l’état d’esprit dans la tanière ?
Comme vous avez pu le constater, l’état d’esprit est formidable. Elles ont besoin de cette solidarité, elles ont besoin de ce sourire, elles ont besoin d’être des amies, pour défendre valablement, les couleurs du pays. Elles sont conscientes que ça ne sera pas facile, mais elles sont préparées à ces éventualités. Puisque nous avons qu’en même des filles qui ont flirtés avec l’environnement du haut niveau et c’est un atout extrêmement important pour nous.
La coupe du Cameroun féminine a débuté, le championnat débute aussi bientôt allez vous poursuivre les détections ?
Bien sûr nous allons continuer de renforcer certains postes que nous trouvons un peu défaillant. Et ça nous permet aussi d’avoir des filles constamment en jambe. Et c’est une bonne chose parce que ce championnat reprend. Et puis, ça va permettre d’avoir des filles qui sont permanemment entrain de jouer et d’être performante, donc ça sera bien pour nous.
Avez-vous pu superviser les matchs de la Sierra Leone ?
Nous savons que l’Afrique de l’Ouest est réputé être une région où, au niveau de la formation de jeu c’est resserré, avec beaucoup de technicité et beaucoup de mobilité dans le jeu. Nous avons eu des informations à partir des réseaux sociaux, mais dire que nous avons pu superviser, non. Mais je crois que nous n’allons pas là-bas en victime résigné, nous allons imposer notre jeu. Notre objectif est clair, allé en coupe du monde. Pour aller en coupe du monde, nous devons braver toutes les étapes, nous devons gagner tous nos matchs. Nous voulons seulement aller en coupe du monde et il n’ya pas de petite équipe, il n’ya pas de grande équipe. Si nous jouons à notre meilleur niveau, nous allons faire de très bons résultats.
Pensez-vous que ce groupe a encore progressé depuis la victoire face à la Guinée ?
Évidement, elles ont énormément progressé sur le plan du jeu et même de leurs techniques individuel, sur le plan tactique, technique et physique aussi. Vous savez, dans une équipe, on s’entraine deux fois ou trois fois par semaine, pourtant à l’équipe nationale, on s’entraine deux fois par jour et ce, tous les jours de la semaine. Donc forcément, s’il n’ya pas évolution, c’est qu’il ya quelques choses qui ne vas pas.
Il ya deux ans, vous avez manqué la qualification pour la dernière coupe du monde, pensez vous que cette fois c’est bien partie ?
Oui, c’est très bien partie, puisque la dernière fois, il y avait des problèmes administratif. Vous savez, on avait une administration qui ne nous avait pas véritablement aidés. Nous avons la chance qu’il ya une nouvelle équipe de la Fédération Camerounaise de Football qui est là, et le Ministère des sports et de l’éducation physique qui est également là, qui nous aide, à atteindre nos objectif. Bon, nous disons encore merci pour tout cet accompagnement, pour que nous puissions avancer dans cette phase de qualification.
Vous allez retenir 18 filles , les 7 qui ne feront pas le déplacement sur les 25 ne ressentent pas une certaine frustration ?
C’est vrai elles se sentent mal et même à moi ça fait mal. Ce n’est pas une décision facile à prendre, il faut que je pèse le pour et le contre, pour déterminer pourquoi je prends tel et pas tel autre. Bon il n’ya que 18 qui peuvent voyager et parmi ces 18, il ya le 11 qui va jouer. Mais l’important c’est le résultat.
Pensez-vous que ces U-20 soit une pépinière pour l’équipe sénior ?
Evidement, il ya des filles ici qui vont essayer de combler les postes par le haut. Si elles continuent de travailler et à participer aux compétitions de haut niveau, je crois qu’elles pourront véritablement aider le Cameroun dans les jours à venir.